Depuis plus de 60 ans, Match raconte le monde tel qu’il est. Entre les joies et les peines, les larmes et les sourires, l’Histoire s’écrit à travers les destins du quotidien, sur la scène internationale, et trouve chaque semaine un écho émouvant dans le magazine.
Paris Match
LE DERNIER MYTHE AMÉRICAIN
UNE BEAUTÉ DE CINÉMA
AUTREFOIS MÉPRISÉ PAR LES CRITIQUES, EASTWOOD EST DEVENU L’OBJET D’UN VÉRITABLE CULTE • EN 1985, CLINT EASTWOOD EST PASSÉ DU STATUT D’ICÔNE POPULAIRE À CELUI DE CINÉASTE ADULÉ. VENU AU FESTIVAL DE CANNES PRÉSENTER « PALE RIDER », L’ACTEUR-RÉALISATEUR SE RÉVÈLE ÊTRE UN HOMME À LA MÉMOIRE D’ACIER ET À LA PERSONNALITÉ COMPLEXE PARU DANS PARIS MATCH N° 1879 DU 31 MAI 1985
L’ACTEUR CAMÉLÉON • Même sous un épais camouflage, il crève l’écran. Sa signature : un jeu tout en retenue et une économie de gestes, qui font merveille dans les westerns spaghettis et les polars urbains de ses débuts. Mais il aura l’intelligence de ne pas se laisser enfermer dans les rôles de justicier impassible à la détente facile. Loser magnifique, hors-la-loi ambigu, amoureux transi, vieux sage… autant d’incarnations inoubliables. Richard Burton dira de Clint Eastwood : « Il fait partie de cette race d’acteur qui semble ne rien faire mais qui fait tout et le fait bien. » Il n’y a bien que l’Académie des Oscars pour ne pas s’en être aperçue, elle qui ne l’a jamais distingué en tant qu’interprète.
IL RÉVÈLE UNE NOUVELLE FORME DE JEU OÙ LE MOINS DEVIENT LE PLUS • C’EST L’ANTITHÈSE D’UN DE NIRO OU D’UN PACINO. ET IL AURA BÂTI SA GLOIRE DE COMÉDIEN AVEC UN JEU ÉPURÉ À L’EXTRÊME. DU COW-BOY SOLITAIRE À SES RÔLES DE VIEUX SAGE DÉSABUSÉ, RETOUR SUR LA MANIÈRE DONT CLINT EASTWOOD A TRANSFORMÉ SES LIMITES EN FORCE, POUR CRÉER UN STYLE QUI CONTINUE D’INFLUENCER LE CINÉMA CONTEMPORAIN
POUR UNE POIGNÉE DE CONQUÊTES • Un époux modèle… C’est l’image qu’il a longtemps incarnée, aux antipodes des vies chaotiques du gotha hollywoodien. Son long mariage avec Maggie Johnson, qui entretenait le ménage quand sa carrière d’acteur ne décollait pas, faisait plus d’un envieux. En réalité, le beau Clint courait les jupons autant que les castings. Double vie, enfants cachés, divorce retentissant : rien ne manquera au tableau. Sensuel dans l’âme, le dur à cuire des westerns est aussi un incorrigible romantique. Au fil d’un parcours sentimental qui n’aura rien d’un long fleuve tranquille, il multipliera les conquêtes… et les grands amours.
UNE RUPTURE À 70 MILLIONS DE DOLLARS • « DIRTY HARRY » N’A PAS DE CHANCE AVEC LES FEMMES. EN 1984, AU TERME D’UN PROCÈS FLEUVE, IL ÉTAIT CONDAMNÉ À VERSER 25 MILLIONS DE DOLLARS À SON EX-ÉPOUSE, MAGGIE. EN 1989, C’EST SONDRA LOCKE, SA COMPAGNE DEPUIS TREIZE ANS, QUI L’ASSIGNE EN JUSTICE.CLINT L’AURAIT CONTRAINTE À SE FAIRE AVORTER PUIS STÉRILISER, AVANT DE L’ABANDONNER TOTALEMENT DÉMUNIE PARU DANS PARIS MATCH N° 2087 DU 25 MAI 1989
« JE SUIS ROMANTIQUE. C’EST MON CÔTÉ FRANÇAIS » • C’EST À PARIS QUE CLINT EASTWOOD, PLUS RADIEUX QUE JAMAIS, A PU SAVOURER SA ROMANCE AVEC DINA RUIZ. APRÈS LA PROMOTION DE « SUR LA ROUTE DE MADISON », LE COUPLE S’EST OFFERT UNE DOUCE FLÂNERIE EN AMOUREUX PARU DANS PARIS MATCH N° 2417 DU 21 SEPTEMBRE 1995
L’HEUREUX PÈRE D’UNE TRIBU • Ils sont huit, nés de six mères différentes. L’aînée avait 42 ans à l’arrivée de la petite dernière. Une étonnante famille recomposée à laquelle le patriarche a transmis des valeurs rigoureuses. « Je n’ai jamais voulu que mes enfants soient présomptueux, habitués à voir leurs moindres désirs exaucés », explique-t-il, tout en admettant avoir été trop souvent absent. Chez les Eastwood, pas de grandes réunions : c’est sur les tournages de leur père que les demi-frères et sœurs ont appris à se connaître. Et à s’aimer.
Kyle...